Le Cercle des Discutailleurs et Empailleurs invétérés !
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 Interprètes, auteurs, compositeurs, poètes, artistes de genie, ils furent, ils sont, ils seront écoutés, appréciés, admirés, copiès, mais jamais égalés......leurs noms...Brassens, Brel, Ferrat, Moustaki, Nougaro, Barbara, Piaf...

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jacommos

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Interprètes, auteurs, compositeurs, poètes, artistes de genie, ils furent, ils sont, ils seront écoutés, appréciés, admirés, copiès, mais jamais égalés......leurs noms...Brassens, Brel, Ferrat, Moustaki, Nougaro, Barbara, Piaf... Empty
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Il était le plus Grand, sans aucun doute aussi le plus modeste, il a laissé une trace incommensurable au niveau artistique, au sein même de la chanson française, mais aussi en temps que poète, en tant que citoyen engagé, en tant qu'artiste créateur d'une nouvelle façon de s'exprimer en chanson...

Son influence sur les nouvelles générations d'artistes de la chanson Francophone fut si importante, qu'aujourd'hui 26 ans aprés sa mort, il reste la référence suprême, le maître incontesté de la rime musicale..., le maître inégalé de la chanson de qualité, le poète éternel...


Biographie de Georges BRASSENS


Interprètes, auteurs, compositeurs, poètes, artistes de genie, ils furent, ils sont, ils seront écoutés, appréciés, admirés, copiès, mais jamais égalés......leurs noms...Brassens, Brel, Ferrat, Moustaki, Nougaro, Barbara, Piaf... 0803011251152488001


Artiste, Chanteur, Compositeur, Guitariste et Musicien (Francais)
Né le 22 octobre 1921
Décédé le 29 octobre 1981 (à l'âge de 60 ans)

Personnage d'une immense discrétion, Georges Brassens a inscrit son nom dans le patrimoine artistique français en créant un style unique sculpté autour de mélodies simples et de textes qui sont autant de chef-d'oeuvres poétiques.

C'est dans le petit port méditerranéen de Sète, ville dont le nom reste aujourd'hui intimement lié au chanteur, que Elvira Dagrosa, épouse de Louis Brassens, donne naissance à un petit garçon le 22 octobre 1921. Entrepreneur et maçon, Louis a épousé Elvira, veuve de guerre, en 1919. Ils élèveront ensemble la petite fille qu'Elvira a eue en 1912 de son premier mariage, Simone.

Bien que ses parents ne s'entendent guère sur certains points majeurs comme la religion (Elvira est très pieuse, contrairement à Louis, anticlérical notoire), l'ambiance familiale est bonne et la musique ne manque pas de résonner dans la grande maison sétoise. C'est tout particulièrement sa mère qui, d'origine napolitaine, a un goût certain pour les chansons traditionnelles de son pays et pour les mélodies à la mandoline. C'est d'ailleurs sur cet instrument que Georges apprend les rudiments techniques qu'il développera plus tard avec la guitare.

Elève moyen, Georges Brassens se passionne très tôt pour la poésie, initié par un de ses professeurs de français, Alphonse Bonnafé. Ce dernier sera d'ailleurs le premier biographe du chanteur en 1963. Georges Brassens commence donc parallèlement à écrire quelques poèmes et quelques textes de chansons qu'il adapte à des airs dans le vent. Il crée à cette époque un petit orchestre nommé "Jazz", qui se produit dans quelques fêtes municipales. Il y tient la batterie.

Définitivement peu tourné vers les études, il quitte le collège en 1939 suite à une petite affaire de vol dans laquelle le jeune homme est impliqué sans y avoir vraiment participé. Agé de 18 ans, Georges songe à quitter Sète pour la capitale. Cet incident va lui en fournir l'occasion. En attendant le départ, il travaille avec son père. A la fin de l'année, la guerre éclate, mais Sète est encore bien loin des événements qui secouent l'Europe.

C'est en février 1940, que Georges Brassens prend le train pour Paris. Durant les premiers mois, il vit chez sa tante, Antoinette Dagrosa, et travaille comme ouvrier dans l'entreprise automobile Renault. Il continue en outre à écrire des chansons sur le piano de sa tante, et des poèmes. Après des bombardements sur Paris, Georges retourne quelques mois à Sète, et retrouve la capitale dès septembre 40. Là, il se consacre entièrement à la poésie et en 42, il réussit à publier deux petits recueils, "A la venvole" et "Des coups d'épée dans l'eau".

En mars 43, Brassens est envoyé en Allemagne, pour le STO (Service du Travail Obligatoire), au camp de Basdorf. C'est là qu'il rencontre Pierre Onténiente, prisonnier comme lui, qui devient un de ses meilleurs amis. En 1956, il deviendra le secrétaire et homme de confiance du chanteur qui le surnomme "Gibraltar". Peu de ses proches échapperont d'ailleurs à ce type de surnom, fantaisie dont Brassens est fort friand.

Une des caractéristiques du personnage Brassens est son sens aigu de l'amitié. Déjà très fidèle à ses amis sétois, il se forge en Allemagne un nouveau groupe de compagnons. Avec Brassens, l'amitié dure des années, voire toute la vie. Parmi ses amis les plus fameux, on peut citer l'écrivain René Fallet, le chanteur Jacques Brel, l'humoriste Raymond Devos ou l'acteur Lino Ventura, mais Brassens accorde autant d'intérêt à ceux qu'il aime, connus ou non.

En mars 44, il est de retour en France pour une permission. Il ne retournera jamais en Allemagne, et se cache chez un couple qui tient une place de choix dans la vie de Brassens, Jeanne et Marcel Planche. Il leur consacrera d'ailleurs des chansons, dont les célèbres "La cane de Jeanne" en 1953 ou "Chanson pour l'auvergnat" (pour Marcel) en 1955. Il restera chez eux jusqu'en 1966. Infatigable travailleur, c'est là, au milieu des chats dont il raffole, qu'il écrira une grande partie de son répertoire avec sa façon si spéciale de composer. En effet, il ne compose que rarement sur sa guitare. Il commence par créer les rimes des textes en scandant le rythme de la main sur un coin de table. Lorsque le texte est au point, il adapte la mélodie au piano. Sous des aspects simples, ses partitions sont en fait complexes, puisque n'ayant aucune connaissances en matière de solfège, Brassens compose ses musiques sans franchement respecter les règles précises de l'écriture musicale.

A partir de 1946, pour gagner sa vie, il écrit quelques articles dans une revue anarchiste, "Le libertaire". Sensibles aux idées anarchistes, Brassens exprimera toute sa vie ses idées d'une façon moins politique que Léo Ferré mais plutôt en luttant, par ses chansons, contre une certaine hypocrisie de la société, à travers ses bêtes noires telle la religion. Ses textes sont des prises de position en faveur des laissés-pour-compte comme les prostituées. Son action anarchiste se situe dans son irrévérence et sa désobéissance volontaires envers les conventions sociales pour lesquelles il n'a aucun goût.

En 1947, sort son premier roman, "La lune écoute aux portes". Il écrit aussi à cette époque, certaines de ses plus grandes chansons parmi lesquelles, "Brave Margot", "La mauvaise réputation" ou "Le Gorille", titre qui est interdit d'antenne pendant des années et dans lequel Brassens évoque son désaccord avec le principe de la peine de mort.

C'est également à cette époque que Georges Brassens rencontre la femme de sa vie, d'origine estonienne, Joha Heiman. D'un commun accord, le couple ne partagera jamais le même toit mais Joha, que Brassens surnomme Püppchen ("petite poupée" en allemand) sera jusqu'au bout près de son compagnon. Brassens dira d'elle :"Ce n'est pas ma femme, c'est ma déesse."

Il faut attendre le début des années 50 pour que Georges Brassens rencontre enfin le succès. Grâce à d'un autre chansonnier, Jacques Grello, Brassens est engagé dans quelques cabarets dont le Caveau de la République, le Lapin agile à Montmartre, Milord l'Arsouille ou la Villa d'Este, mais sans aucun succès. Personne ne s'intéresse à ses textes et le chanteur perd un peu espoir. En 1952, il rencontre la chanteuse Patachou qui est à la tête d'un des cabarets les plus en vogue du moment. L'audition que Brassens passe le soir du 6 mars séduit les quelques spectateurs présents dont Patachou, qui l'engage sur le champ, et le musicien Pierre Nicolas, qui deviendra son contrebassiste attitré. Patachou, qui est une de ses premières interprètes, le convainc de chanter lui-même ses titres, ce qui n'est pas totalement évident pour Brassens qui se voit plus dans le rôle d'un simple auteur-compositeur. De plus, sa grande timidité le pousse plutôt à ne jamais se mettre en avant.

Dès ses premiers concerts, Georges Brassens connaît un réel succès public et critique. Jacques Canetti, directeur artistique chez Polydor, et patron du cabaret les Trois Baudets, décide de l'engager dans son cabaret et pense même lui faire enregistrer quelques titres. En attendant, il lui propose une tournée d'été afin de le préparer à affronter le public parisien à partir du 19 septembre en première partie de Henri Salvador. Cette fois, Georges Brassens est lancé sur les rails du triomphe, bien que ses chansons ne soient pas toujours très bien reçues par un public qui se scandalise à l'écoute de titres tel que "Le Gorille", éternel sujet de discorde. Cependant, ce type de réaction, dont les chansons de Brassens seront souvent l'objet, n'empêcheront jamais le chanteur de continuer à dénoncer les travers de la société.


Dernière édition par jacommos le Sam 1 Mar - 3:13, édité 4 fois
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(la suite 1)

L'enregistrement des premiers disques de Georges Brassens rencontre aussi quelques obstacles, toujours dus aux textes des chansons. Mais l'obstination de Jacques Canetti permet enfin la sortie de ses premiers 78 tours et 45 tours dès 1952 sur son label Polydor.

Le 16 octobre 1953, il fait sa première grande scène parisienne en vedette à Bobino, théâtre dont le nom reste aujourd'hui lié au chanteur qui y passera 13 fois. C'est la consécration. La même année, est publié son roman "La Tour des miracles". En décembre, sort un premier album 25cm au nom révélateur, "Georges Brassens chante les chansons poétiques (et souvent gaillardes) de.Georges Brassens". Puis 1954 marque ses débuts dans le prestigieux music-hall parisien, l'Olympia, où il passe deux fois en février puis en septembre. Cette année-là sort un recueil de textes, "La mauvaise réputation". Brassens est reconnu non seulement comme un interprète au style novateur, mais aussi et surtout comme un poète maîtrisant brillamment la langue française. Ce talent est récompensé en 54 par le Grand Prix de l'Académie du disque Charles Cros pour l'album "Le parapluie". Mais outre ses propres textes, Georges Brassens chante souvent les autres poètes dont François Villon ("Ballade des dames du temps jadis"), Victor Hugo ("Gastibelza") ou son ami Paul Fort ("Le petit cheval"). En mars 54, sort aussi son deuxième 25cm.

Pris en charge par Jacques Canetti, Georges Brassens se lance dans de nombreuses tournées en Europe et en Afrique du nord. En 1955, la station de radio Europe1, toute nouvellement créée, passe pour la première fois "Le gorille", titre jusque-là interdit. En avril, paraît un troisième 25cm, puis en octobre, Brassens remonte sur la scène de l'Olympia. Enfin en 55, Brassens achète la maison de Jeanne et de Marcel ainsi que la maison voisine.

Après une série de récitals en janvier 1956 à Bobino, Georges Brassens interprète un rôle proche de son propre personnage dans le film de René Clair, "Porte des Lilas". Ce sera sa seule apparition au cinéma. Depuis le début de l'année, Pierre Onténiente est le secrétaire de Brassens et s'occupe de gérer la vie matérielle de son ami. Ensemble, ils créent en 1957 les Editions Musicales 57. Les concerts de l'année 57 à Paris se répartissent sur trois salles, l'Olympia en mai, l'Alhambra en octobre et bien sûr, Bobino du 29 novembre au 18 décembre. En 1958, outre un Olympia du 22 octobre au 17 novembre, il repart en tournée. Il continue toujours de vivre chez Marcel et Jeanne, mais en 58, il s'achète une grande maison à Crespières dans le département des Yvelines.

Pour Georges Brassens, les années 50 s'achèvent par une nouvelle tournée et un récital à l'Olympia en novembre. Mais en cette année 59, lors d'un séjour à Biarritz, il est victime d'un violent malaise du aux problèmes de santé qui le font souffrir déjà depuis de nombreuses années. Cet incident lui inspirera, plusieurs années après, la chanson "l'Epave". Depuis la fin de la guerre, Brassens a régulièrement de très douloureuses crises de coliques néphrétiques et de calculs rénaux. Ces douleurs représenteront un tel handicap toute sa vie qu'il devra parfois même quitter la scène sous l'effet de la douleur.

L'année 1960 commence par une série de concerts à l'Olympia du 21 janvier au 15 février, suivi d'un nouveau passage à Bobino en avril, passage pendant lequel Brassens apprend la mort de son ami, le poète Paul Fort, le 20. En 61, il s'envole pour le Canada où il effectue une tournée entre octobre et novembre, avant de retrouver l'Olympia à la fin de l'année.

En décembre 1962, sort son neuvième et dernier album 25cm, "Les trompettes de la renommée". Le 31 décembre, sa mère Elvira, décède à Sète.


Dernière édition par jacommos le Sam 1 Mar - 2:42, édité 1 fois
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(la suite 2)

En 1963, Georges Brassens subit sa première opération des reins. C'est cette année-là, que son professeur de français, Alphonse Bonnafé, sort un ouvrage sur son ancien élève. Parallèlement, un coffret de dix disques paraît pour célébrer une carrière fort riche.

En 1964, Brassens retrouve le cinéma mais cette fois, pour composer "Les Copains d'abord", chanson du film d'Yves Robert, "Les Copains". Ce titre se retrouve sur son premier album 30cm qui sort en novembre, pendant une nouvelle série de récitals triomphaux à Bobino du 21 octobre au 10 janvier 65, au cours desquels 120.000 personnes l'applaudissent. Le 28 mars 65, meurt Louis Brassens, suivi de Marcel Planche quelques temps plus tard.

Le 12 octobre, Georges Brassens a l'occasion de chanter avec celui qu'il admire depuis sa jeunesse, Charles Trenet, lors de l'émission de radio enregistrée en direct à l'ABC, "Musicora". Il démarre l'année 66 par une tournée hexagonale, puis après Trenet, c'est avec Juliette Gréco qu'il partage l'affiche du TNP (Théâtre National de Paris) du 16 septembre au 23 octobre.

Après plus de vingt ans passés dans la petite maison de Jeanne et Marcel Planche, impasse Florimont, Georges Brassens décide de déménager pour un appartement plus moderne. Il y reste peu de temps, et s'installe finalement dans une maison du XVème arrondissement (en 69).

Après un passage à Bobino et une tournée, Brassens subit une nouvelle opération chirurgicale le 12 mai 1967. Dans les mois suivants, il reçoit le Prix de poésie de l'Académie française, très vieille institution vouée à la langue française. Puis son ami, l'écrivain René Fallet, publie un ouvrage consacré au chanteur.

Georges Brassens observe les événements politico-sociaux de mai 1968 avec une certaine admiration et un certain bonheur, bien qu'il soit à ce moment-là cloué sur un lit d'hôpital, souffrant une fois de plus de ces douloureuses coliques néphrétiques. Mais un autre événement va en revanche assombrir l'année 68 puisque le 24 octobre décède Jeanne à 77 ans.

A la fin des années 60, Brassens rencontre un jeune guitariste, Joël Favreau. Ensemble, avec Pierre Nicolas, ils vont désormais former un trio de scène inséparable.

Le 6 janvier 1969, sur l'initiative du magasine Rock et Folk, et de la radio RTL, Georges Brassens participe à un entretien historique avec Léo Ferré et Jacques Brel, deux autres piliers de la chanson française. Cette année-là, les textes de Brassens sont d'ailleurs présentés au concours d'entrée de l'Ecole Normale Supérieure. Brassens finit l'année, et la décennie dans son théâtre fétiche, Bobino, du 14 octobre au 4 janvier 1970. Il enchaîne en mars 70 avec deux concerts à la Mutualité avant d'entamer une tournée.

En 1972, les 20 ans de chanson de Brassens donnent lieu à un coffret de 11 albums accompagné d'un ouvrage réunissant tous ses textes et poèmes. D'octobre à janvier 73, Georges Brassens se produit à Bobino avec, en première partie plusieurs jeunes chanteurs, dont Maxime le Forestier, Philippe Chatel (qui écrira un livre sur Brassens), Henri Tachan ou Yves Simon.

Toujours en 72, Georges Brassens achète une maison à Lézardrieux, près de Paimpol en Bretagne. Cet enfant de la Méditerranée a découvert cette région par l'intermédiaire de Jeanne Planche qui en était originaire. Au cours des ans, il a développé un tel amour pour ce coin de France qu'il se lança même dans l'apprentissage de la langue bretonne. Il y vient désormais de plus en plus souvent pour flâner et fréquenter le petit monde des pêcheurs qui lui rappelle son port natal.

Affaibli par ses problèmes de santé, Georges Brassens a beaucoup vieilli durant ces dernières années et les concerts répétés deviennent fort fatigants pour le chanteur qui n'a pourtant que 51 ans. En 1973, il entame sa dernière tournée en France et en Belgique, et donne un concert au Sherman Theatre de l'université de Cardiff en Grande-Bretagne le 28 octobre. Ce récital donne lieu à un des rares enregistrements publics de l'artiste et paraît en 74 sous le titre "Live in Great Britain".

En 1975, il obtient le Grand Prix de la ville de Paris.

Son tout dernier album original sort en 1976. Puis le 20 mars 1977, il monte pour la dernière fois sur la scène de Bobino où depuis octobre 1976, il a dans une ultime série de concerts, réuni un public nombreux et admiratif.

En 1979, son vieil ami, le musicien Moustache, lui propose de participer à l'enregistrement d'un album qui reprend ses plus célèbres titres dans des versions jazz. Georges Brassens, amateur de jazz depuis sa jeunesse, accompagne donc sur ce disque plusieurs jazzmen américains qui interprètent entre autres "Chanson pour l'Auvergnat", "le Pornographe", "la Chasse aux papillons", et un titre inédit, "Elégie pour un rat de cave", seul titre chanté de l'album.

La même année, Brassens est aussi invité sur le conte musical du chanteur Philippe Chatel, "Emilie Jolie". Il y chante la "Chanson du hérisson" en duo avec Henri Salvador.

A la fin de l'année, le maire de Paris Jacques Chirac lui remet le Grand Prix du disque. Enfin en 1980, très malade, il enregistre ses dernières chansons au profit de l'association Perce Neige, créée par le comédien Lino Ventura au profit de l'enfance handicapée. Dans cet album, Brassens chante de vieilles chansons françaises de Charles Trenet, Jean Boyer, Paul Misraki ou lui-même.

En novembre, atteint d'un cancer, il est opéré pour la troisième fois des reins. Un an plus tard, le 29 octobre 1981, la mort, qu'il a si souvent chantée, l'emporte dans le petit village de Saint-Gely-du-Fesc, près de Sète, chez son ami et médecin, Maurice Bousquet. Il est inhumé dans sa ville natale dans le cimetière du Py, surnommé le "cimetière des pauvres".

La simplicité de Georges Brassens en a fait un des artistes les plus aimés du patrimoine culturel français. Son répertoire, impertinent mais jamais provocateur, trace un portrait sans pitié, et pourtant si tendre, de ses contemporains. Aujourd'hui encore, ses chansons sont reprises par des artistes du monde entier, et ses textes sont étudiés dans les écoles. Ses interprètes sont innombrables. Citons pour les étrangers, Graeme Allwright en anglais, Sam Alpha en créole ou Paco Ibanez en espagnol. Quant aux artistes français, la liste est longue de ceux qui l'ont chanté et le chantent encore : Maxime le Forestier, Renaud, Barbara ou Les frères Jacques sont parmi les plus célèbres à lui avoir consacré un album entier. A l'initiative de Joël Favreau, un album, "Chantons Brassens" réunis des artistes et des comédiens (Michel Fugain, Manu Dibango, Philippe Léotard ou Françoise Hardy) autour du répertoire du chanteur. Mais la liste des hommages serait trop longue.

Georges Brassens reste un artiste de référence largement apprécié et célébré dans le monde francophone. Créateur généreux et humaniste, l'homme à la célèbre moustache occupe une place à part dans la mémoire de ses amis et admirateurs.

Source : www.rfimusique.com/.../Fr/ biographie/biographie_8894.asp
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Bonsoir Jaco,merci d'avoir ouvert ce sujet! Very Happy sunny flower lol!


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1969: INTERVIEW DE BREL, BRASSENS, FERRE

Interview d'anthologie en ce 6 janvier 1969. Une table ronde permet simultanément à Jacques Brel (1929-1978), Georges Brassens (1921-1981) et Léo Ferré (1916-1993) de s'exprimer sur des sujets tous différents


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Vidéos des interviews Arrow http://www.georges-brassens.com/1969.htm
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Barbara

Ma plus belle histoire d'amour


Du plus loin, que me revienne,
L'ombre de mes amours anciennes,
Du plus loin, du premier rendez-vous,
Du temps des premières peines,
Lors, j'avais quinze ans, à peine,
Cœur tout blanc, et griffes aux genoux,
Que ce furent, j'étais précoce,
De tendres amours de gosse,
Ou les morsures d'un amour fou,
Du plus loin qu'il m'en souvienne,
Si depuis, j'ai dit "je t'aime",
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

C'est vrai, je ne fus pas sage,
Et j'ai tourné bien des pages,
Sans les lire, blanches, et puis rien dessus,
C'est vrai, je ne fus pas sage,
Et mes guerriers de passage,
A peine vus, déjà disparus,
Mais à travers leur visage,
C'était déjà votre image,
C'était vous déjà et le cœur nu,
Je refaisais mes bagages,
Et poursuivais mon mirage,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

Sur la longue route,
Qui menait vers vous,
Sur la longue route,
J'allais le cœur fou,
Le vent de décembre,
Me gelait au cou,
Qu'importait décembre,
Si c'était pour vous,

Elle fut longue la route,
Mais je l'ai faite, la route,
Celle-là, qui menait jusqu'à vous,
Et je ne suis pas parjure,
Si ce soir, je vous jure,
Que, pour vous, je l'eus faite à genoux,
Il en eut fallu bien d'autres,
Que quelques mauvais apôtres,
Que l'hiver ou la neige à mon cou,
Pour que je perde patience,
Et j'ai calmé ma violence,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

Les temps d'hiver et d'automne,
De nuit, de jour, et personne,
Vous n'étiez jamais au rendez-vous,
Et de vous, perdant courage,
Soudain, me prenait la rage,
Mon Dieu, que j'avais besoin de vous,
Que le Diable vous emporte,
D'autres m'ont ouvert leur porte,
Heureuse, je m'en allais loin de vous,
Oui, je vous fus infidèle,
Mais vous revenais quand même,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous,

J'ai pleuré mes larmes,
Mais qu'il me fut doux,
Oh, qu'il me fut doux,
Ce premier sourire de vous,
Et pour une larme,
Qui venait de vous,
J'ai pleuré d'amour,
Vous souvenez-vous ?

Ce fut, un soir, en septembre,
Vous étiez venus m'attendre,
Ici même, vous en souvenez-vous ?
A vous regarder sourire,
A vous aimer, sans rien dire,
C'est là que j'ai compris, tout à coup,
J'avais fini mon voyage,
Et j'ai posé mes bagages,
Vous étiez venus au rendez-vous,
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je tenais à vous le dire,
Ce soir je vous remercie de vous,
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je suis venue pour vous dire,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous...


Dernière édition par Gilou le Sam 1 Mar - 3:18, édité 1 fois
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jacommos

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Bonsoir Nounouka et merci pour ces superbes photos très symboliques, c'était un trio magique d'artistes hors normes ! Wink
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Interprètes, auteurs, compositeurs, poètes, artistes de genie, ils furent, ils sont, ils seront écoutés, appréciés, admirés, copiès, mais jamais égalés......leurs noms...Brassens, Brel, Ferrat, Moustaki, Nougaro, Barbara, Piaf... Empty
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MIROIRS - JEAN FERRAT

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Sa biographie - Un entretien avec le chanteur

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Il débuta en 1954 dans divers petits cabarets parisiens et s'affirma à partir de 1960 comme l'un des meilleurs interprètes de chansons poétiques (il s'inspire notamment des poèmes d'Aragon) et engagées.

par Marie-Christine Vila
Ferrat est le chanteur d’une cause, celle de l’amour. Amour des femmes, mais aussi de ceux qui luttent contre l’oppression, pour un monde plus juste. Chanteur amoureux et engagé, il troque rapidement la guitare pour le grand orchestre qui accompagne sa voix chaude et pleine. Parolier et compositeur, il interprète aussi les poètes, Aragon surtout, « compagnon de route » comme lui du P.C.F.
Jean Tenenbaum, quatrième et dernier enfant de la famille, naît le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine) d’un père artisan-joaillier d’origine caucasienne, et d’une mère ouvrière dans une fabrique de fleurs. En 1942, les Tenenbaum portent l’étoile jaune ; le père, déporté, meurt à Auschwitz. Après la guerre, Jean entame des études de chimie. Il joue de la guitare dans un orchestre de copains (jazz style New Orleans) et chante les chansons de Prévert, de Francis Lemarque, de Montand.

La carrière
Au début des années 50, il compose ses premières chansons, auditionne dans les cabarets et décide de se lancer dans la chanson. Il se produit à L’Echelle de Jacob, au Port du Salut, au Vieux Colombier, et rencontre Christine Sèvres qu’il épouse en 61. Lorsqu’il fait la connaissance de l’éditeur Gérard Meys, il découvre un ami, un collaborateur et un associé. Les deux hommes ne se quitteront plus. Ma môme (Decca), la première réalisation sous la direction artistique de G. Meys, est un succès. Ferrat écrit des chansons pour Zizi Jeanmaire qui l’engage dans son spectacle à l’Alhambra. En 1963, le 33-tours Nuit et Brouillard, La montagne (Barclay) obtient le Prix de l’Académie Charles Cros. Sa carrière est lancée. En 66, Ferrat tient l’affiche à Bobino. Suivent des spectacles (Palais des sports en 1970 et 72) et des tournées en France et à l’étranger. Puis Ferrat décide d’abandonner la scène et se retire en Ardèche en 1973. Il continue néanmoins d'enregistrer (La femme est l’avenir de l’homme, Le bilan). En 1990, la SACEM lui décerne la médaille d’or de la chanson française.

L’engagement
Le combat des hommes contre l’oppression, pour la justice et l’égalité sociale inspire à Ferrat un grand nombre de chansons. De Nuit et brouillard (1963), où il rend hommage aux déportés des camps de concentration nazis, jusqu’à Dans la jungle ou dans le zoo (1991), il est en prise sur l’actualité du monde et prend position provoquant souvent la polémique. Compagnon de route, indéfectible mais souvent critique, du P.C.F, Ferrat chante ses révoltes (Potemkine), ses espoirs (La matinée, Cuba si), ses déceptions (Camarade, Le Bilan).

Fou de poésie
Les Yeux d’Elsa (1956) est sa première chanson sur un poème d’Aragon. En 1973, Ferrat chante Aragon se vend à plus de deux millions d’exemplaires. Dans Ferrat 95, il chante seize nouveaux poèmes d’Aragon. Dès son second 45-tours (1959), avec Ma môme, Ferrat chante le grand poète espagnol Federico Garcia Lorca, poète qu’il mettra dorénavant souvent en musique.

« Je ne chante pas pour passer le temps »
Poésie et engagement sont pour Ferrat deux facettes d’une même expression de l’amour des femmes et de l’humanité. Ses chansons mêlent poésie, amour (Les saisons), sensualité, tendresse (Berceuse), colère, hommage aux humbles et aux opprimés (Ma France), aux combattants de la liberté (La Commune).
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Je vis de bouffées d’espoir " Jean Ferrat

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Le chanteur Jean Ferrat vient à la Fête en ami de l’Humanité
On va découvrir à la Fête une exposition " Jean des encres, Jean des Sources ", un artiste qui parle de la chanson qu’il aime, un citoyen qui refuse la désespérance.



Jean Ferrat, dans la présentation de l’exposition qui vous est consacrée " Jean des Encres, Jean des Sources ", on lit ces premiers mots " Jean Tenenbaum, dit Jean Ferrat, chanteur français, né à Vaucresson le 26 décembre 1930 ". Qui était ce petit Tenenbaum ?
Jean Ferrat. C’était un enfant heureux jusqu’à ce jour de 1941 où mon père, artisan joaillier, arrêté dans une rafle à Paris, a disparu. Il a été déporté à Auschwitz. Les autorités françaises nous ont informés de son décès deux ans après la fin de la guerre. Je ne connaissais pas ses origines, sachant à peine qu’il venait de Russie. J’ai su qu’il était juif quand il a dû porter l’étoile jaune.

C’est un événement fondateur pour vous ?
Jean Ferrat. Je ne peux pas penser que cela n’a pas été le cas.

Quand vous écrivez et que vous chantez Nuit et Brouillard, qui fait événement, en 1963, la chanson est très vite sujet à controverse. Pourquoi ?
Jean Ferrat. J’ai fait une émission sur Europe 1 et la chanson a eu un tel écho que Lucien Morisse, son directeur, qui avait tenu à ce que mes chansons du début soient diffusées, en particulier Ma môme, a décidé de lui consacrer tout un débat. C’était un sujet qu’on n’avait pas l’habitude d’entendre chanter.
Les gens ont été choqués dans le bon sens. Mais on m’a dit aussi que l’époque était à la réconciliation franco-allemande, sous l’égide de De Gaulle et d’Adenauer, et que ce rappel de l’holocauste n’était donc pas bien vu dans les hautes sphères. La station lui a consacré une émission du soir dans laquelle les auditeurs intervenaient. J’ai reçu des centaines de lettres dont 90 % étaient pour la chanson et 10 % contre.

La controverse a servi la chanson, elle lui a donné de l’importance...
Jean Ferrat. Je le pense. Elle a touché des gens concernés, les témoins de l’époque, qui étaient encore nombreux, les résistants, alors qu’on assistait déjà à une résurgence de groupes néonazis en Allemagne.

Quand on relit la chanson, il y a cette phrase devenue fameuse " je twisterais les mots s’il fallait les twister ". Le twist était à l’époque la danse jeune par excellence...
Jean Ferrat. C’était la grande vague yé-yé.

Donc, vous aviez envie d’être dans le cercle de la Résistance mais aussi d’en sortir et de toucher la jeunesse ?
Jean Ferrat. C’est exactement ça. J’ai eu des témoignages de gens heureusement surpris par cette audace.
En même temps, cela me faisait drôle d’apprendre qu’en discothèque on dansait sur Nuit et Brouillard. J’en ai même été un peu inquiet parce que, lorsqu’on danse dans ce cadre, on a autre chose à faire qu’à écouter les paroles.
Je craignais que le sujet soit occulté. La suite a montré que mes craintes étaient vaines.

Il y avait de votre part comme une provocation ?
Jean Ferrat. Pour moi, tout valait mieux que l’oubli, que l’oubli pour le futur. Quand j’ai écrit la chanson, finalement peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale, toute une nouvelle génération ne connaissait rien du nazisme.

L’un des débats auxquels vous allez participer s’appelle " Mémoire lycéenne de la Shoa ". De cette époque à aujourd’hui, où vous rencontrez des lycéens, des collégiens, on a l’impression que l’histoire avec cette chanson n’est jamais finie ?
Jean Ferrat. C’est un grand sujet de satisfaction, je peux le dire comme ça, que de recevoir, chaque année, des lettres venues d’établissements scolaires, dans lesquelles on me demande pourquoi j’ai écrit cette chanson, quelles raisons personnelles, politiques m’ont animé ? Je me dis que ce que j’espérais est arrivé.

Avez-vous le sentiment qu’ils le font par devoir scolaire ou qu’ils prennent l’affaire à coeur ?
Jean Ferrat. On peut se poser la question, je me la suis posée. Je crois que cela dépend du lieu, des circonstances. Mais, encore récemment, j’ai assisté à une rencontre à Antraigues où des enseignants ont affirmé qu’ils rencontraient chez les jeunes, à ce sujet, une participation, une attention qui les étonnaient.

Cette attention est-elle, à votre avis, plus forte qu’elle n’était il y a vingt ou trente ans ?
Jean Ferrat. C’est possible. Cela peut s’expliquer par l’évolution inquiétante du monde.
Les jeunes ont sans doute le sentiment qu’ils manquent de repères, et que la Résistance en est un. Le mot résistance est de toutes les époques. J’ai assisté il y a quelques années sur la place d’Antraigues à une autre rencontre entre des centaines de lycéens et Lucie Aubrac. Elle leur parlait sur une estrade, seule.
C’était fantastique de les voir réagir. Elle tentait de leur faire comprendre que la Résistance ce n’était pas que des mitraillettes et des bombes, mais aussi la petite jeune fille avec son vélo qui portait ses messages, la ménagère qui accueillait quelqu’un qui était recherché. Et elle ajoutait qu’eux aussi, à notre époque, avaient un devoir de résistance et que cela devait commencer par : " Ceci n’est pas juste ! " Parler de l’histoire est important mais il faut toucher les gens au présent.

Y a-t-il aujourd’hui un esprit de résistance ?
Jean Ferrat. Il me semble que c’est là un motif d’espoir. Réagir est d’autant plus important que tout est fait pour que chaque velléité de résistance soit étouffée.

Vous est-il arrivé de désespérer ?
Jean Ferrat. Oui, bien sûr. Le monde ne va pas toujours dans le sens de l’espérance. On le voit aujourd’hui. Et puis, soudain, il y a une bouffée d’espoir quand les gens se lèvent. C’est très contrasté.

Ma France dont on parlera également à la Fête a été, elle, carrément interdite. Quand on lit le texte, très dénonciateur de la réaction gaulliste après mai 1968, on peut presque se dire que vous l’avez bien cherché ?
Jean Ferrat. Absolument. Je ne supportais pas la façon dont les choses avaient tourné.
J’avais commencé par écrire des paroles sur le thème " pauvre France, qu’est-ce que tu es devenue ? " Et puis, après avoir aligné quelques couplets vengeurs, je me suis dit : des gens se sont battus et ce mouvement ne disparaîtra pas comme ça, il va laisser des traces. Tous ceux qui ont fait évoluer la condition des hommes ont dû l’imposer.
Petit à petit, j’ai pris une option positive, parlant de la France que j’aimais à partir de la Révolution française.

Cette France n’est pas que politique puisqu’au début du texte vous écrivez : " Des genêts de Bretagne aux bruyères d’Ardèche... "
Jean Ferrat. Cela commence très bucolique, c’est mon côté Jean des Sources.

Les censeurs n’ont pas été très sensibles à votre côté bucolique...
Jean Ferrat. Ils l’ont été sans doute mais ils auraient bien aimé que j’en reste là. La chanson a été vite interdite. J’étais l’invité d’une grande émission du dimanche après-midi avec Jean-Pierre Chabrol, Brel, Brassens etc.
On échangeait des idées au micro. À un moment donné le chef de plateau est arrivé avec une ardoise où était écrit à la craie : " Ordre de la direction, que Jean Ferrat chante, mais qu’il ne parle plus. " Il y a eu un tollé général et toute l’équipe a été virée.
Je n’ai plus fait de télévision pendant deux ans et demi.

Les chansons sont parfois dangereuses...
Jean Ferrat. Certains doivent le penser.

À lire l’exposition, il y a un autre Ferrat que l’artiste dit engagé ?
Jean Ferrat. Bien sûr, je pense que les chansons les moins connues sont précisément les chansons dites engagées.

La trame principale, c’est plutôt les chansons d’amour, d’amour de la vie, de la nature ?
Jean Ferrat. Oui, c’est la trame principale sur la durée.

Quand on vous écoute il y a la lumière, la rivière, l’arbre et puis Picasso, Aragon, Neruda, pour un peu on dirait que vous combinez " l’écolo " et " l’intello " ?
Jean Ferrat. Écolo, même si l’on n’employait pas encore l’expression, c’était ce que l’on disait de la Montagne, dont José Bové m’a confié que, jeune, il la chantait beaucoup. Quant aux poètes que font-ils donc d’autre, au fil des siècles, que reprendre le chant, le chant de l’homme face à lui-même et à l’univers. Pour moi, de toute façon, il n’y a pas de classification entre ces thèmes.

À Claude Villers qui vous parle des pouvoirs de la chanson vous répondez " j’ai un certain pouvoir, mais il ne m’a pas rendu fou ". Qu’avez-vous voulu dire ainsi ?
Jean Ferrat. Le succès peut perturber considérablement l’artiste, surtout s’il survient brusquement et dans le plus jeune âge. J’en connais qui ont pété les plombs.
Moi, c’est venu avec le temps, j’ai fait mon métier comme un artisan sans que cela me monte à la tête. Ce n’est pas dans ma nature.
Bien sûr, on aime être aimé, c’est une reconnaissance. Ce qui me fait plaisir en lisant les lettres que je reçois, c’est de voir que les gens m’aiment pour de bonnes raisons. Enfin, c’est moi qui les trouve bonnes !

Il n’y a jamais eu d’idolâtrie à votre égard
Jean Ferrat. Je ne prête pas le flanc à ce genre d’attitude. Je crois que cela procède de la tête, du comportement qu’on montre. Comment expliquez ça ? Il me semble que les gens sont conscients que je me suis toujours efforcé de garder une certaine rigueur dans ce que j’écris et dans ce que je fais.

Quand vous vous installez durablement à Antraigues, est-ce une façon d’échapper à ce que l’on appelle aujourd’hui la pression, la pression des calculs, des sollicitations, des médias ?
Jean Ferrat. Au début, c’est clair, j’ai voulu échapper à la fatigue physique et morale que provoque cette pression du spectacle. Je me disais : Si un jour j’en éprouve le désir, je pourrais toujours remonter sur scène. Finalement, je n’en ai jamais eu assez l’envie.

Les gens ne le comprennent pas toujours très bien...
Jean Ferrat. C’est incompréhensible, je le sais, incompréhensible pour le public qui ne voit que ce qui brille du métier. Il faut le vivre pour le comprendre. Mais il y a des artistes qui, à l’inverse, ont besoin de ça, de toute cette activité, de cette frénésie, et je le comprends parfaitement.

Vous ne chantez plus, mais vous parlez. Le chanteur aurait-il cédé la place au citoyen qui parle, qui écrit, qui publie. Vous prenez la parole ?
Jean Ferrat. Les artistes, on leur demande leur avis sur tout. Moi, si je peux parler d’une chose c’est, je le crois, de la chanson. Et si je peux aider ceux qui n’ont pas ce droit à la parole c’est de mon devoir de le faire.

À propos de votre intervention dans le domaine de la chanson, disons pour la diversité culturelle, votre bataille n’est-elle pas marquée par vos propres goûts ?
Jean Ferrat. Elle l’est forcément puisque j’ai constaté depuis longtemps qu’il n’y a plus cette " chanson de paroles " comme je l’appelle, cette chanson artisanale, cette chanson qui n’a pratiquement aucun accès à la diffusion que ce soit radiophonique ou télévisée. J’ai décidé d’alerter les responsables à ce sujet et je continuerai à les secouer.

Certains ont dû vous dire que défendre cette chanson peut donner l’impression que vous ne prêtez pas d’intérêt à d’autres formes de la chanson ?
Jean Ferrat. Moi, je défends les plus déshérités, les autres n’en ont pas besoin.

Cependant vous devez les reconnaître ?
Jean Ferrat. Mais je les reconnais, je reconnais leurs qualités. Il y a des gens comme Souchon ou Cabrel, par exemple, qui sont très remarquables en écriture et qui ont un succès mérité. Mais de ceux-là, pourquoi faudrait-il en parler puisque tout baigne pour eux ?

Vous avez en fait à peu près commencé votre parcours de chanteur en même temps que Johnny Halliday. Qu’en pensez-vous ?
Jean Ferrat. C’est un artiste incontestable. On appelle cela dans notre jargon une bête de scène. Des chansons, il y en a eu beaucoup, surtout au début, que je ne trouvais pas du tout intéressantes, et puis il me semble qu’il s’est bonifié à ce sujet-là. Il a pris des chansons de Berger qui étaient très jolies.

Pour conclure, sur votre présence à la Fête de l’Humanité, avec votre exposition " Jean des Encres, Jean des Sources ", l’expression employée " 50 ans de Ferrat pour 100 ans d’Huma ", a-t-elle un sens pour vous ?
Jean Ferrat. Que cela corresponde effectivement au 100e anniversaire du journal me fait plaisir parce que le journal a beaucoup compté pour moi.
Les idées qu’il défendait dans certaines périodes ont été un outil de résistance à des choses tragiques que la France a connues après la Seconde Guerre mondiale, je pense en particulier aux guerres coloniales.
En même temps, tout ce qu’il racontait sur ce qui se passait à l’Est me laissait mal à l’aise. J’avais du mal à supporter cette inconditionnalité. Aujourd’hui, je pense qu’il est indispensable.

Vous êtes venu, jadis, au début des années soixante-dix, à la Fête, pour chanter sur la grande scène. Cette année, après une rencontre il y a deux ans sur la chanson, vous allez vous y exprimer sous la forme d’une exposition et de rencontres avec le public. Est-ce pour vous une manière d’apporter une contribution au centenaire de l’Humanité ?
Jean Ferrat. Ce serait bien présomptueux de ma part, je suis un petit artisan, quelqu’un qui a essayé de faire ce qu’il pouvait et c’est un honneur que me fait l’Humanité de prendre ainsi mon exposition dans la Fête du centenaire, je le ressens comme cela.


Entretien réalisé par, Charles Silvestre, L'Humanité du 01/09/2004
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Jacques Brel


La tendresse

Paroles et Musique: Jacques Brel 1959


Pour un peu de tendresse
Je donnerais les diamants
Que le diable caresse
Dans mes coffres d'argent
Pourquoi crois-tu la belle
Que les marins au port
Vident leurs escarcelles
Pour offrir des trésors
A de fausses princesses
Pour un peu de tendresse

Pour un peu de tendresse
Je changerais de visage
Je changerais d'ivresse
Je changerais de langage
Pourquoi crois-tu la belle
Qu'au sommet de leurs chants
Empereurs et ménestrels
Abandonnent souvent
Puissances et richesses
Pour un peu de tendresse

Pour un peu de tendresse
Je t'offrirais le temps
Qu'il reste de jeunesse
A l'été finissant
Pourquoi crois-tu la belle
Que monte ma chanson
Vers la claire dentelle
Qui danse sur ton front
Penché vers ma détresse
Pour un peu de tendresse
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Barbara

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Le personnage de la prostituée,apparaît dans plusieurs de ses chansons

("Hop là""j'ai troqué""La nuit tu dors""De jolies putes vraiment""...)
C'est un classique de la tradition réaliste.
Mais chez Barbara,la prostituée est joyeuse,elle portefierement son état
et revendique sa prostitution.
Elle- même joue une tenanciére de bordel dans "Madame"la piéce musicale
de Rémo forlani.


Madame
Paroles : Barbara
Musique : Barbara
1967


Je reçois, à l'instant où je rentre chez moi,
Votre missive bleue, Madame,
Vingt fois je la relis, et mes yeux n'y croient pas,
Pourtant, c'est écrit là, Madame,
Et de votre douleur, je me sens pénétrée,
Mais je ne pourrais rien, Madame,
Vous savez, aujourd'hui, que de l'avoir perdu,
C'est lourd à supporter, Madame,

Vous demandez pardon de n'avoir pas compris,
Ce qu'était notre amour, Madame,
Vous n'aviez que ce fils, vous aviez peur de lui,
Et vous l'avez gardé, Madame,
Ne me demandez pas ce qu'a été ma vie,
Quand vous me l'avez pris, Madame,
Je me suis toujours tu, ce n'est pas aujourd'hui,
Que je vous le dirais, Madame,
Vous eussiez préféré, je vous retrouve là,
Qu'il fût mort en héros, Madame,
Oui, c'eût été plus noble, je vous crois,
Que de mourir d'amour, Madame,
Mais qu'il soit mort ici ou qu'il mourût là-bas,
Auriez-vous versé moins de larmes?
Il en a décidé, lui seul avait le droit,
Il faut vous résigner, Madame,

C'est trop tard, maintenant, pour que je vous revienne,
Et vous vieillirez seule, Madame,
Et ne m'en veuillez pas si je parais cruelle,
Mais je l'ai trop aimé, Madame,
Pour qu'à la fin du jour, près d'une cheminée,
Nous évoquions ensemble, Madame,
Celui que, vous et moi, nous avons adoré,
Et perdu tout ensemble, Madame,

Mais le chagrin m'égare, il faut me pardonner,
J'ai mal de votre mal, Madame,
Mais que faire, et quoi dire, puisqu'il s'en est allé,
Je ne puis rien pour vous, Madame,
Pour la seconde fois, il va nous séparer,
Non, je ne viendrai pas, Madame,
Car, le perdre deux fois, c'est lourd à supporter,
Vous me comprendrez bien, Madame,

Je reçois, à l'instant où je rentre chez moi,
Votre missive bleue, Madame,
Vingt fois je la relis, et mes yeux n'y croient pas,
Pourtant, c'est écrit là, Madame,
Et de votre douleur, je me sens pénétrée,
Mais je ne puis plus rien, Madame,
Vous saurez, comme moi, que de l'avoir perdu,
C'est lourd à supporter, Madame...



BARBARA Pendant que mon coeur douloureux s'épanche,
Aux dernières notes des violons "d'absence",
Mon ruban d'encre défile de poème en poème,
Mouillé de larmes vertigineuses et blêmes.

Oiseau de flamme, rubis de plume,
Blancheur de l'âme, voile de brume.
Je me souviens, je me souviens,
Nos lettres, nos jolis entretiens,
C'était le meilleur,
Le meilleur de mes biens.


Et je te vois encore, je t'écoute toujours,
Petite vie perdant pied chaque jour,
Basculée, précipitée sans ton amour.
Tout sonore encore, de tes petits mots,
Qui me faisaient vivre le front haut,
Les yeux fixés sur les astres sourds,
Je porte au ciel ma lettre d'amour,
Et je cours, je cours vers l'alphabet piano,
Bouleversé, Fa, Mi, Ré, Las, noir chaos.


J'aurai voulu mourir, oui, à l'orée de ton sourire,
Mais voilà, à tant vouloir t'écrire, je me déchire,
Barbara ma belle, ma douce, ma si câline,
Je pleure, pleure en sanglot de résine,
Étourdissement de sève,
Je te vois en rêve,
Tout en haut, aux profonds des cimes....



Franck BONNEVIE

Je mêle la douceur de son passé,
Aux présents de mes jours,
Pour que jamais ne soit effacé,
Son chant, respiration d'amour.
Elle transporte l'arc en ciel scintillant de pleur,
Pour distribuer les couleurs à la porte du jour,
Pendant que son train roule au devant des lueurs,
Dans un souffle de silence profond et sourd.

Ombre d'images mouvantes au delà du miroir,
Barbara s'élance au marbre de mon regard,
Et jusqu'au profond crépuscule de mon oeil,
Je vis et relis inlassablement son oeuvre.

Que c'est miracle au creux de mes oreilles,
J'entends son rire au pays du soleil,
Et quand je m'éveille dans la main de la nuit,
J'entends son piano dans mon coeur ébloui.

Je suis l'insecte dans la fleur de ses mots,
Je suis le minuscule, l'humble écho,
Embourbé dans l'univers des sphères,
A la recherche de sa folle lumière.

Je guette mon ange au petit matin,
Comme orphelin plein de chagrin,
Comme un bagage laissé en souffrance,
Attend une main pleine d'espérance.


Franck BONNEV
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Edith Piaf
C'est à hambourg

Paroles: Claude Delécluse, Michèle Senlis. Musique: Marguerite Monnot 1955

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C'est à Hambourg, à Santiago,
A White Chapel, ou Bornéo,
C'est à Hambourg, à Santiago,
A Rotterdam, ou à Frisco...

Hello boy ! You come with me ?
Amigo ! Te quiero mucho !
Liebling ! Kom dort mit mir !

C'est à Hambourg, au ciel de pluie,
Quand les nuages vont à pas lents,
Comme s'en vont les lourds chalands,
Le long des quais, crevant d'ennui,
C'est à Hambourg ou bien ailleurs
Qu'à tous les gars en mal d'amour,
Qu'à tous les gars, depuis toujours,
Moi j'balance du rêve en plein cœur...

C'est à Hambourg, à Santiago,
A White Chapel, ou Bornéo,
C'est à Hambourg, à Santiago,
A Rotterdam, ou à Frisco...

C'est à Hambourg, au ciel de pluie,
Qu'il a posé ses mains sur moi
Et qu'il m'a fait crier de joie
En me serrant fort contre lui,
M'a dit "je t'aime !" à plus finir,
"Laisse donc là tous tes marins !
Laisse donc la mer, et puis viens !
Moi, j'ai du bonheur à t'offrir..."

"Ma p'tite gueule..."

C'est à Hambourg, au ciel de pluie,
Dans les bastringues à matelots
Que je trimballe encore ma peau,
Les bras ouverts à l'infini...
Car moi je suis comme la mer,
J'ai l' cœur trop grand pour un seul gars,
J'ai l' cœur trop grand et c'est pour ça
Qu' j'ai pris l'amour sur toute la terre...

C'est à Hambourg, à Santiago
A White Chapel, ou Bornéo...

So long, boy...
Adios, amigo...
Nacher, Schatz...
...Au r'voir, p'tite gueule !...





Interprètes, auteurs, compositeurs, poètes, artistes de genie, ils furent, ils sont, ils seront écoutés, appréciés, admirés, copiès, mais jamais égalés......leurs noms...Brassens, Brel, Ferrat, Moustaki, Nougaro, Barbara, Piaf... Piaf
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EDITH PIAF: 1915-1963

Ses paroles


"Je n'ai pas peur de la mort. Je ne crois pas avoir commis ou fait du mal autour de moi au point de craindre le châtiment. Evidemment, on a tous plus ou moins une mauvaise ou bonne conduite, mais je crois que si on compense et si on fait le tout avec sincérité, je n'ai pas l'impression que quand on se présente devant le grand juge, si on a la conscience tranquille, qu'on ait quelque chose à craindre. Je n'ai jamais été déçu par l'amour. Mes amants m'ont apporté une grande expérience. Je ne regrette rien de ce que j'ai fait, de ce que j'ai connu, et si c'était à refaire je recommencerais. Et je remercie le ciel de m'avoir donné cette vie, cette possibilité de vivre, car j'ai vécu à cent pour cent et je ne le regrette pas."


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Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé

Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux
Balayés mes amours
Avec leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro




Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal
Tout ça m'est bien égal
Non, rien de rien
Non, je ne regrette rien
Car ma vie
Car mes joies
Aujourd'hui
Ça commence avec toi...

Paroles de Michel Vaucaire
Musique de Charles Dumont
enr. 10 novembre 1960





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La légende veut qu'Edith Giovanna Gassion, son vrai nom, soit née sur le trottoir du 72 rue de Belleville à Paris, plus précisément sur la pèlerine d'un policier, le 19 décembre 1915. En réalité, elle semble plutôt avoir vu le jour à l'hôpital Tenon, mais il n'en faut pas plus pour que colle à la peau d'Edith cette image "populo". Edith a la vie d'artiste dans le sang: son père Louis, qui est à la guerre, est contorsionniste, et sa mère Anita, d'origine italo-kabyle, est chanteuse de rue. Edith grandit entre ses deux grands-mères, dont l'une tient un bordel dans l'Eure, à Bernay. Puis après la guerre, son père, engagé dans un cirque itinérant, embarque sa fille avec lui. Trottoir, cirque, chanson, bordel, quelle singulière enfance !

Des débuts forcés

C'est pour aider son père au cirque que la jeune Edith commence à pousser la chansonnette. Alors que ses parents divorcent et qu'une demi-soeur, Simone, naît en 1931 du remariage de son père, Edith continue la chanson de rue. À 17 ans, elle rencontre Louis Dupont dont elle tombe enceinte. Mais Edith, née "dans la rue", voit commencer pour elle une longue vie de défaites amoureuses et de malheurs. Le premier de ses malheurs est le décès en 1935 de sa fille Cécelle (Marcelle) d'une méningite. Entre-temps, pour se guérir de sa séparation d'avec P'tit Louis, Edith, mauvaise mère, fréquente la racaille parisienne, truands et marlous. À 20 ans, la voilà seule, orpheline en quelque sorte, au bord de la déprime, de la pauvreté, de la drogue et de la prostitution.

La lumière... et l'ombre revenue

Un soir de 1935, elle fait la connaissance de Louis Leplée, gérant du Gerny's, un établissement de spectacle très en vogue à l'époque. Séduit par la jeune femme, il l'invite à chanter quelques titres chez lui, dont Les mômes de la cloche de Scotto. C'est aussi Leplée qui trouve à Edith son surnom de Môme Piaf, afin d'illustrer la petite taille de la chanteuse. Son passage au Gerny's est un succès: Chevalier lui-même, ainsi qu'un certain Jacques Canetti sont subjugués. Canetti lui fait passer sa première séance radio et lui fait enregistrer fin 1935 son premier disque. Mais malgré son succès naissant, la rue la rattrape.

Avril 1936: Leplée est assassiné, vraisemblablement par les "protecteurs" d'Edith. Celle-ci passe de mauvais moments avec la police. Les journaux se régalent de ce fait divers.

Le renouveau

Grâce à Raymond Asso, rencontré quelques temps plus tôt, Piaf sort de la galère. Il lui fait enregistrer en janvier 1937 le titre Mon légionnaire. Raymond et Edith deviennent amants. Plus question alors pour elle de vivre une vie de débauchée. Un seul mot: le travail Et le travail paye. L'ABC accueille la chanteuse sous son nouveau nom de scène: Edith Piaf. Elle côtoie les Mireille et les Trenet, tourne dans toute l'Europe. La guerre sépare Raymond et Edith, et celle-ci se jette dans les bras d'un débutant, Paul Meurisse, puis le quitte pour Michel Emer, qui lui écrit L'accordéoniste et Le disque usé.

Piaf et la vie culturelle

Devenue une institution, elle rencontre le tout Paris: Breton, Cocteau (ils mourront le même jour !), ... Mais la guerre la fait fuir. Jusqu'à la fin 1942, elle tourne dans la zone libre. De tournées en amants, la guerre passe. Puis vient la libération. Piaf n'a jamais cessé de chanter, de Paris à Berlin. En 1944, elle fait chanter et devient l'amant d'un certain Yves Montand, alors inconnu. Puis en 1946, elle écrit l'un de ses titres qui feront le tour du monde: La vie en rose.




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Paris New York

Fin 1947, elle embarque pour New York. Elle y rencontre Marlene Dietrich, et surtout le boxeur Marcel Cerdan. Ils deviennent amants, les "meilleurs amants du monde". De Paris à New York, entre un concert d'Edith et un combat de Marcel, leur amour prend force. Mais le malheur rejoint encore Edith, qui perd son amant le 27 octobre 1949, dans un accident d'avion. Pour lui, elle écrit L'hymne à l'amour, mais la vie ne sera plus jamais comme avant.

1950. Si elle retourne à New York, c'est pour y chanter. Elle s'accompagne d'Eddie Constantine, son nouvel amant, et d'un secrétaire, un certain Charles Aznavour (qui, lui, ne sera jamais son amant).

La p'tite Lili

De retour à Paris en 1951, Piaf travaille à imposer une comédie musicale La p'tite Lili, avec Eddie Constantine et Robert Lamoureux. La pièce a un certain succès. Mais de maladies en accidents, Edith tombe dans la drogue (la morphine tue la douleur). Peu à peu, sa vie s'enfonce dans la déchéance. Côté scène, elle obtient toujours le succès, que ce soit avec Jézebel (écrit par Aznavour), ou Je t'ai dans la peau (de Pills et Bécaud). Pills, auteur célèbre outre-Manche, deviendra, entre deux amants et par défi, le mari d'Edith en l'épousant le 29 juillet 1952. Ils s'installent au boulevard Lannes à Paris, appartement que la chanteuse gardera jusqu'à sa mort. La complicité du couple est aussi professionnelle: ils chantent et jouent ensemble (dont Le bel indifférent de Cocteau).

Toxico Piaf

Mais Cerdan a détruit, par son absence, la vie d'Edith. Elle suit en 1953 une première cure de désintoxication. S'en suivent des tournées, New York, Mexico, Rio, Paris, et de longs voyages pour oublier. Si elle est une star internationale, sa vie reste une succession d'échecs. Ainsi divorce-t-elle de Pills en 1956. Comme à son habitude, Edith se plaît à "élever" les hommes, à les prendre en main et à en faire des stars. Un certain Jo, Georges Moustaki, n'échappe pas à la règle. Il devient son amant et débute dans la chanson. Ensemble, ils ont un grave accident de voiture en 1958, accident qui ne fait qu'empirer l'état de santé de Piaf et sa dépendance aux produits illicites. Ensemble aussi, ils écriront Milord, un autre grand succès d'Edith.

La chute

Début 1959, alors qu'elle triomphe une fois de plus à New York, elle s'effondre sur scène. Les opérations se suivent. Piaf n'est plus qu'une femme en sursis. Elle rentre à Paris en piteux état, sans Moustaki qui l'a quittée entre-temps. Malgré son état de santé, elle triomphe en 1961 à l'Olympia, devant le tout Paris. La fin de sa vie est difficile. Les hommes de talent se succèdent pour lui écrire des chansons (Francis Lai, Charles Dumont, etc.) et elle tombe amoureuse d'un certain Théo, Theophanis Lamboukas, dit Théo Sarapo, qu'elle épouse le 9 octobre 1962 à Paris. Le mariage est bidon, l'artiste est finie, droguée, épuisée, malade. Quelques concerts l'achèveront. En convalescence près de Grasse, elle y meurt le 10 octobre 1963, et est ramenée en douce à Paris où sa mort est officialisée le 11 octobre, le même jour que le décès de Cocteau, son ami. Elle est enterrée au Père Lachaise devant une foule immense.

Auteur : Sébastien Brumont




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Sublime "démagogie" de l'une des plus belles voix de la chanson Française du XXème siècle ...

Jean Ferrat
Paroles de La Commune Chansons de Jean Ferrat Paroles de La fête aux copains

La femme est l'avenir de l'homme

Musique: Jean Ferrat

Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face à notre génération
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Entre l'ancien et le nouveau
Votre lutte à tous les niveaux
De la nôtre est indivisible
Dans les hommes qui font les lois
Si les uns chantent par ma voix
D'autres décrètent par la bible

Le poète a toujours raison
Qui détruit l'ancienne oraison
L'image d'Eve et de la pomme
Face aux vieilles malédictions
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Pour accoucher sans la souffrance
Pour le contrôle des naissances
Il a fallu des millénaires
Si nous sortons du moyen âge
Vos siècles d'infini servage
Pèsent encor lourd sur la terre

Le poète a toujours raison
Qui annonce la floraison
D'autres amours en son royaume
Remet à l'endroit la chanson
Et déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Il faudra réapprendre à vivre
Ensemble écrire un nouveau livre
Redécouvrir tous les possibles
Chaque chose enfin partagée
Tout dans le couple va changer
D'une manière irréversible

Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face aux autres générations
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme
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https://lecercle004.forumdediscussions.com
jacommos

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Citation :
Sublime "démagogie" de l'une des plus belles voix de la chanson Française du XXème siècle ...

Jean Ferrat
Paroles de La Commune Chansons de Jean Ferrat Paroles de La fête aux copains

La femme est l'avenir de l'homme

Etrangement, je pense qu'il n'a pas si tort que cela!

La femme est sans aucun doute moins destructrice que l'homme, de plus elle n'apprécie pas trop que la chair de sa chair devienne de "la chair à canon"!

Citation :
Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face à notre génération

Par contre là, il faut le reconnaître, le Poète a vraiment presque toujours raison!

Finalement les poètes dans notre société sont devenus tellement rares qu'ils sont devenus en quelque sorte de nouveaux prophètes de la morale humaine ! Wink
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Jean Ferrat
La montagne

Paroles et Musique: Jean Ferrat 1964 "Jean Ferrat - Vol.1 (1999)"

--------------------------------------------------------------------------------


Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?

Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S'il ne vous tournait pas la tête

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?

Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
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Jacques Brel, élu plus grand Belge de tous les temps 23/12/2005

Les téléspectateurs de la RTBF ont élu, le 20 décembre 2005, Jacques Brel, "plus grand Belge" de tous les temps, devant le Roi Baudouin et le Père Damien.
Les 10 finalistes étaient :
Père Damien, Hergé, Magritte, Merckx, Poelvoorde, Simenon, José Van Dam, le Roi Baudouin et Sœur Emmanuelle
Serge Lama et France Brel furent les avocats de Jacques Brel. Grâce au talent d’écrivain et d’orateur de Serge Lama et de la puissance de son réquisitoire, le public belge a réagi avec force et émotion pour élire Jacques Brel, pré-classé 3ème en début d’émission.
C’est avec plaisir que nous vous transmettons ci-dessous le texte de Serge Lama qui a fait basculer les votes jusqu’à la fin de l’émission.

BREL

Pour moi Brel est un homme de foi, qui ne croyait que dans les hommes, à la manière d’un Erasme au 16ème siècle.
Le seul vrai pays dont il se revendique c’est l’enfance et son enfance c’est la Belgique , dont il épouse avec souffrance et ironie les déchirements et les contradictions.
Il a exporté la Belgique au-delà des frontières car nul ne peut ignorer que Brel est belge.
Brel est tellement belge qu’on se demande parfois si les Marquises ne sont pas une de vos anciennes colonies.
Tous les personnages de Brel sont belges et les chansons de Brel sont les meilleures histoires belges qui aient fait rêver ou rire la communauté francophone.

Si ce soir il fait partie des dix personnalités nominées, c’est uniquement parce que le public et donc parce que les Belges l’ont voulu et pour aucune autre raison. Ce n’est pas le résultat d’un lobbying mais d’une vraie ferveur populaire.
La réputation de Brel dépasse les frontières de la francophonie, avec "Ne me quitte pas" et "Quand on n’a que l’amour" il a touché à l’universel.
Brel n’est pas un homme du passé car il ne savait pas chanter en play-back. Brel est un rockeur qui jouait de la guitare sèche et qui ne défendait pas les valeurs américaines.

Là où d’autres ne transpirent que de l’eau, il transpirait son âme et c’est ici même, dans cette salle, qu’il a transpiré son dernier tour de chant. D’ailleurs tout ce qu’il faisait d’important passait par le tamis de la Belgique. Ainsi, c’est ici qu’il a créé "L’Homme de la Mancha".

Brel est mort il y a presque 30 ans, et à l’instar de Piaf, on parle toujours de lui car ces deux là chantent ce qu’il y a de plus poignant dans l’être humain. Ils se sont tous les deux suicidés d’amour pour ceux vers qui ils tendaient les bras.

Outre le fait sans importance que sans lui je ne serais pas là ce soir et que peut-être même je n’aurais jamais chanté, il a démontré que l’on pouvait se faire écouter pendant une heure avec un minimum de musiciens et encore moins d’éclairage. Quand Brel chantait sur scène, et qu’on le voyait du balcon, tout petit, qu’on avait douze ou treize ans, on croyait voir trembler la marionnette de Dieu.
Et quand il chantait "Jef » et qu’il lui disait "Viens !!" tous les Jef du parterre tendaient leurs mains vers lui et quand un soir de 1964 il a chanté "Amsterdam" pour la première fois à L’Olympia, tous les marins d’eau douce furent KO debout durant cinq bonnes minutes. Ça je ne l’ai jamais vu, ni avant, ni après lui et je crains de ne plus le voir jamais.

Serge Lama

mardi 20 décembre 2005


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Regarde bien, petit

Jacques Brel

Regarde bien petit
Regarde bien
Sur la plaine là-bas
À hauteur des roseaux
Entre ciel et moulins
Y a un homme qui vient
Que je ne connais pas
Regarde bien petit
Regarde bien

Est-ce un lointain voisin
Un voyageur perdu
Un revenant de guerre
Un montreur de dentelles
Est-ce un abbé porteur
De ces fausses nouvelles
Qui aident à vieillir
Est-ce mon frère qui vient
Nous dire qu'il est temps
De moins nous haïr
Ou n'est-ce que le vent
Qui gonfle un peu le sable
Et forme des mirages
Pour nous passer le temps

Regarde bien petit
Regarde bien
Sur la plaine là-bas
À hauteur des roseaux
Entre ciel et moulins
Y a un homme qui vient
Que je ne connais pas
Regarde bien petit
Regarde bien

Ce n'est pas un voisin
Son cheval est trop fier
Pour être de ce coin
Pour revenir de guerre
Ce n'est pas un abbé
Son cheval est trop pauvre
Pour être paroissien
Ce n'est pas un marchand
Son cheval est trop clair
Son habit est trop blanc
Et aucun voyageur
N'a plus passé le pont
Depuis la mort du père
Ni ne sait nos prénoms

Regarde bien petit
Regarde bien
Sur la plaine là-bas
À hauteur des roseaux
Entre ciel et moulins
Y a un homme qui vient
Que je ne connais pas
Regarde bien petit
Regarde bien

Non ce n'est pas mon frère
Son cheval aurait henni
Non ce n'est pas mon frère
Il ne l'oserait plus
Il n'est plus rien ici
Qui puisse le servir
Non ce n'est pas mon frère
Mon frère a pu mourir
Cette ombre de midi
Aurait plus de tourments
S'il s'agissait de lui

Allons c'est bien le vent
Qui gonfle un peu le sable
Pour nous passer le temps

Regarde bien petit
Regarde bien
Sur la plaine là-bas
À hauteur des roseaux
Entre ciel et moulins
Y a un homme qui part
Que nous n saurons pas
Regarde bien petit
Regarde bien

Il faut sécher tes larmes
Il y a un homme qui part
Que nous ne saurons pas
Tu peux ranger les armes

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